Comment éduquer son enfant quand on est parent ?

3 Avr 2023

Question qui peut angoisser certains parents… Par éduquer nous pouvons entendre d’après Virgile : « élever un enfant ». Rien de simple, ce n’est pas une recette de cuisine ! Alors l’apprentissage se fait au fur et à mesure que l’enfant grandit. Chacun.e « fabrique et façonne » avec son éducation reçue et son vécu.

Commençons par dessiner une direction d’éducation. « L’enfant est une personne » Françoise Dolto. Cette citation, nous invite à prendre en compte les besoins de l’enfant, cela favorise son bien-être.

L’enfant a besoin de se sentir aimé et accepté : dès la naissance, l’enfant a besoin d’amour et de bienveillance autour de lui. Comprendre ses besoins et émotions, puis les nommer ne rend pas un enfant capricieux. L’enfant a ses circuits émotionnels en construction, il ne peut donc pas réguler seul ce qui lui arrive. « Vers 18 mois-2 ans les zones de colère sont davantage activées par exemple » précise Isabelle Filliozat, psychopédagogue auteure du livre « Au cœur des émotions de l‘enfant ».

« Quand on ne répond pas aux besoins émotionnels de l’enfant, cela génère du stress et des troubles du comportement (agitation, anxiété, déprime) et cela fabrique des adultes qui ne sauront jamais gérer leurs émotions » explique Catherine Gueguen, pédiatre et auteure du livre « Pour une enfance heureuse ».

L’enfant a besoin de sécurité : les règles de vie rassurent l’enfant. Il est nécessaire d’en fixer, de les expliquer lorsque cela est possible et de s’y tenir. Isabelle Peloux parle de « fermeté bienveillante » A la bienveillance, la fondatrice de l’école du Colibri ajoute : « fermeté pour sa racine latine firmitas dans le sens de « solidité, robustesse ». C’est donc une bienveillance qui contient vigoureusement. On peut d’ailleurs retrouver cette nuance dans la partie « veiller », qui se retrouve dans le mot « bienveillance » : ce n’est pas une posture molle, c’est une posture qui veille activement ». Bien sûr, la prise en compte du développement physiologique de l’enfant peut donner légitimité aux choix faits par l’adulte.

Au cours de sa vie, l’enfant a besoin de soutien et d’encouragements : le respect de ses sentiments, de ses initiatives l’aide à faire des choix et à grandir avec autonomie. C’est ce qui permettra la confiance en soi. Cela se gagne avec la fierté d’avoir réalisé quelque chose de difficile. Nous pouvons donc accompagner l’enfant a se confronter aux obstacles et à les surmonter.

« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » Nelson Mandela

Comment sortir de la culpabilité ? C’est difficile d’éduquer !

Il n’existe pas de parent parfait, juste des êtres humains qui tentent de faire de leur mieux.

Oser se lancer comme pour l’enfant qui apprend, c’est accepter de se tromper.

L’éducation d’un enfant se fait chaque jour et par chaque adulte qui l’entoure parce que l’enfant observe et apprend par imitation. Les familles ont perdu l’habitude de s’entourer. Créons une communauté éducative autour de soi sans avoir peur « de mal faire », d’être jugé de l’image que l’on donne aux autres. Osons parler de nos difficultés auprès d’un ou 2 amis, parents ou professionnels qui sont prêts à nous épauler.

« On n’a jamais rien fait grandir avec des principes. On ne fait pas pousser une fleur avec des idées sur la botanique mais avec de l’eau, de la lumière et de la patience, beaucoup de patience, au jour le jour. On transmet à un enfant ce qu’on est – jamais ce qu’on croit qu’il faut être » Christian Bobin.

 

Si vous vous questionnez sur la parentalité, n’hésitez pas à consulter les différents ateliers proposés par l’Étoile des familles, ou à prendre RDV.

 

Article rédigé par Betty Cordier, praticienne formée à l’accompagnement des adolescents et des jeunes adultes.